Cantique d'Ezéchias (Is 38).
JÉSUS, viens me sauver !

 

 

Je disais :  Au milieu de mes jours,
je m'en vais ;
j'ai ma place entre les morts
pour la fin de mes années.
 
Je disais :  Je ne verrai pas le Seigneur
sur la terre des vivants,
plus un visage d'homme
parmi les habitants du monde !
 
Ma demeure m'est enlevée, arrachée,
comme une tente de berger.
Tel un tisserand, j'ai dévidé ma vie :
le fil est tranché.
 
Du jour à la nuit, tu m'achèves ;
j'ai crié jusqu'au matin.
Comme un lion, il a broyé tous mes os.
Du jour à la nuit, tu m'achèves.
 
Comme l'hirondelle, je crie ;
je gémis comme la colombe.
A regarder là-haut, mes yeux faiblissent :
Seigneur, je défaille !  Sois mon soutien !  
   
Que lui dirai-je pour qu'il me réponde,
à lui qui agit ?
J'irais, errant au long de mes années
avec mon amertume ?
Oui, tu me guériras, tu me feras vivre :
mon amertume amère me conduit à la paix.
 
Et toi, tu t'es attaché à mon âme,
tu me tires du néant de l'abîme.
Tu as jeté, loin derrière toi,
tous mes péchés.
 
La mort ne peut te rendre grâce,
ni le séjour des morts, te louer.
Ils n'espèrent plus ta fidélité,
ceux qui descendent dans la fosse.
 
Le vivant, le vivant, lui, te rend grâce,
comme moi, aujourd'hui.
Et le père à ses enfants
montrera ta fidélité.
 
Seigneur, viens me sauver !
Et nous jouerons sur nos cithares,
tous les jours de notre vie,
auprès de la maison du Seigneur.

 

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