PSAUME 44

Écoute, MARIE, regarde et tends l'oreille !

 

 

 

D'heureuses paroles jaillissent de mon coeur  
quand je dis mes poèmes pour le roi  
d'une langue aussi vive que la plume du scribe !  
   
Tu es beau, comme aucun des enfants de l'homme,  
la grâce est répandue sur tes lèvres :  
oui, Dieu te bénit pour toujours.  
   
Guerrier valeureux, porte l'épée de noblesse  
et d'honneur !  
Ton honneur, c'est de courir au combat  
pour la justice, la clémence et la vérité.  
   
Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ;  
sous tes coups, les peuples s'abattront,  
les ennemis du roi, frappés en plein coeur.  
   
Ton trône est divin, un trône éternel ;  
ton sceptre royal est sceptre de droiture :  
tu aimes la justice, tu réprouves le mal.  
   
Oui, Dieu, ton Dieu, t'a consacré  
d'une onction de joie, comme aucun de tes semblables ;  
la myrrhe et l'aloès parfument ton vêtements.  
   
Des palais d'ivoire, la musique t'enchante.  
Parmi tes bien-aimées sont des filles de roi ;  
à ta droite, la préférée, sous les ors d'Ophir.
Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;  
oublie ton peuple et la maison de ton père :  
le roi sera séduit par ta beauté.  
   
Il est ton Seigneur :  prosterne-toi devant lui.  
Alors, fille de Tyr, les plus riches du peuple,  
chargés de présents, quêteront ton sourire.  
   
Fille de roi, elle est la, dans sa gloire,  
vêtue d'étoffes d'or ;  
on la conduit, toute parée, vers le roi.  
   
Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;  
on les conduit parmi les chants de fête :  
elles entrent au palais du roi.  
   
A la place de tes pères se lèveront tes fils ;  
sur toute la terre tu feras d'eux des princes.  
   
Je ferai vivre ton nom pour les âges des âges :  
que les peuples te rendent grâce, toujours,
à jamais !

 

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